Hissons Haut la Bretagne

Droite, centre et régionalistes au Conseil régional de Bretagne

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Nous sommes le 1er groupe d’opposition, constructive, à la Région Bretagne. Nous sommes 14. Faites connaissance avec chacun d’entre nous : qui sommes nous ? Retrouvez nos communiqués de presse : ce que nous défendons, nos interventions en session : ce que nous disons. Au fil de l’eau, nous publions sur cette page d’accueil notre vision de notre région : notre Bretagne. Restant à votre écoute !
Kénavo A tantoou
Isabelle Le Callennec, Présidente du Groupe Hissons Haut la Bretagne.

  • L’école, sanctuaire ou bunker ? 

    L’école, sanctuaire ou bunker ? 

    Tribune d’Agnès Le Brun

    Les récents événements cruels nous ont rappelé à quel point les établissements scolaires qui, de l’avis unanime, devraient être protégés, sont bien souvent fragiles, malgré les efforts considérables des équipes pédagogiques. La Bretagne n’est pas épargnée et de récentes et inquiétantes intrusions dans des établissements bretons soulignent à quel point le sujet doit être pris très au sérieux, par anticipation et non pas en réponse aux situations vécues. Les PPMS, Plans particuliers de mise en sécurité, à la charge de l’Éducation nationale, décrivent la conduite à tenir face aux risques et aux menaces et, par des exercices de simulation appropriés au public scolaire, préparent les établissements à des événements que personne ne souhaite. Des dispositifs matériels de protection s’y ajoutent. Mais qui paie ? Les collectivités de rattachement, communes pour les écoles, Départements pour les collèges et Régions pour les lycées. C’est là que les choses se compliquent, aucune solution « clé en main » n’étant adaptée à la diversité des situations, établissements de centre-ville, ruraux, à l’architecture ouverte ou fermée, anciens rénovés ou neufs, grands ou petits. Lorsqu’on installe un visiophone par exemple, encore faut-il que soit décidé qui, de l’agent municipal (Atsem) ou de l’enseignant doit prendre l’initiative d’ouvrir le portail. Autant dire que ce travail de longue haleine exige une collaboration étroite et surtout une volonté déterminée d’accepter avec lucidité la réalité d’un quotidien qui s’accommode mal d’une idéologie angéliste et nostalgique, associant à toute mise en sécurité une « dérive sécuritaire ». En 2015 déjà, et il y a quelques jours encore, des voix se sont rapidement élevées considérant que plus de sécurité entraînait de facto moins de liberté. Protéger et sanctuariser les établissements scolaires est pourtant une obligation et un préalable : comment apprendre et enseigner si on n’a pas « l’esprit tranquille » ? Et si le pragmatisme doit l’emporter sur des postures d’un autre temps, il impose également une hiérarchisation des priorités. À l’heure où bien sûr la transition énergétique est un objectif de court terme, ne faudrait-il pas se rappeler avec force que la sécurité est un droit fondamental, condition de l’exercice des libertés individuelles et collectives. Il est urgent d’abandonner le vieux réflexe post soixante huitard qui refuse d’admettre que pour un adolescent, dont le quotidien n’est pas facile, trouver de l’ordre dans son établissement scolaire est vécu comme une marque de respect. Aucun visiophone pour filtrer les entrées ne sera complètement efficace s’il ne s’associe pas à une autorité fluide et transversale, exercée et surtout assumée par tous les adultes. Cette articulation entre moyens matériels et humains de protection, alarmes anti intrusion, équipes mobiles ou brigades régionales d’intervention, de médiation, référents sécurité issus de la gendarmerie ou de la police, portiques, dispositifs anti béliers, et prise de conscience collective qu’il s’agit d’un enjeu de sécurité autant que de conditions d’apprentissage exigera qu’il n’y ait pas de « tabou », comme l’a souligné le ministre. Autant dire qu’entre liberté et sécurité il n’y a plus à choisir, parce que l’insécurité est une privation de liberté insupportable pour un élève et son professeur : elle empêche de réfléchir, elle empêche de rêver, elle empêche de transmettre, elle empêche le dialogue. Sanctuaire ou bunker, peu importe, l’école, principal levier d’émancipation dans notre république, doit abandonner toute candeur et en préserver ses occupants.

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