Au cours de son discours de politique générale, le Premier ministre a annoncé quelques mesures prétendument destinées à provoquer un choc de l’offre. Il n’avait sans doute, hélas, pas pris connaissance du sondage et des propositions présentés la semaine dernière par l’Alliance pour le logement. Que nous apprend ce sondage ? 83% des français estiment qu’il y a une crise du logement et 34% des Français estiment que le gouvernement n’en n’a pas pris la mesure. Les annonces du Premier Ministre en attestent ! Qu’attendent les Français ? Dans l’ordre : le soutien à l’accession à la propriété, l’allègement de la fiscalité, la relance de l’accession sociale, l’augmentation des aides à la rénovation, la construction de logements à loyers modérés. Rien dans les annonces du Premier ministre pour rassurer ! Pire, à la veille de la présentation du rapport de la Fondation Abbé Pierre, sur le mal logement, l’intégration dans la loi SRU des logements intermédiaires, apparait comme une provocation. Sur les 2,6 millions de demandeurs de logements sociaux, 3% seulement sont éligibles au logement intermédiaire. Si la loi devait évoluer, il vaudrait mieux privilégier l’accession sociale à la propriété. Cela libèrerait le parc locatif social et favoriserait le parcours résidentiel, aujourd’hui grippé, y compris en Bretagne. Les Assises du Logement de vendredi à Quimper seront l’occasion de l’affirmer.
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