Le projet d’usine Bridor à Liffré (35) a été imaginé en 2017.

Il ne se ferait pas. Les opposants – 500 manifestants ce week-end – auront eu gain de cause d’une décision préfectorale délivrée en juillet dernier. Cela pose une nouvelle fois la question de l’autorité de l’État.

L’arrêt de ce projet et la remise en cause de tant d’autres projets est de très mauvaise augure pour l’industrie française, singulièrement l’agroalimentaire.

Faut-il rappeler que celle-ci participe de la souveraineté alimentaire qui s’invite régulièrement dans les discours. Dans les discours…

Les Présidents du Medef Bretagne et de l’Association Bretonne des Entreprises Agroalimentaires (ABEA) se sont inquiétés à raison du risque d’abandon de potentiels investissements en Bretagne.

Plus largement, à l’heure où de nouvelles menaces de désindustrialisation se font jour en France, il serait irresponsable, et contraire aux discours gouvernementaux, de continuer à mettre des bâtons dans les roues aux industriels qui veulent participer au développement de leur région et de leur pays.

Ces industriels donnent pourtant des gages aux élus régionaux et aux administrations sur leur capacité à concilier développement économique, cohésion sociale et nécessaire transition écologique. Mais force est de constater que les chantres de la décroissance sont en train de gagner la bataille de la communication. Mortifère.

Isabelle LE CALLENNEC

Maire de Vitré

Présidente du Groupe Droite, centre et régionaliste au Conseil régional de Bretagne